Dans ce projet, vous en apprendrez davantage sur
- Comment la décarbonation du transport maritime peut procurer des co-bénéfices en ce qui concerne la qualité de l’air des communautés côtières.
- Les co-bénéfices et les compromis entre les politiques touchant les gaz à effet de serre (GES) et la pollution atmosphérique.
- Les stratégies en matière de politiques visant à réduire le glissement du méthane (méthane non brûlé libéré par les navires alimentés au gaz naturel liquéfié [GNL]).
Résumé
En juillet 2023, l’Organisation maritime internationale a révisé sa stratégie en matière de GES pour encourager l’industrie du transport maritime à atteindre la carboneutralité d’ici 2050 ou autour de cette date. L’objectif actuel à long terme est aligné sur l’objectif de 1,5 °C de l’Accord de Paris. À la lumière de la stratégie de décarbonation du secteur, cette recherche explore dans quelle mesure la réalisation de ces objectifs permettra également de réduire les émissions de polluants nocifs – tels que les oxydes de soufre (SOx), les oxydes d’azote (NOx), les matières particulaires (MP2,5) et les composés organiques volatils (COV) – et, par ricochet, d’améliorer la santé des communautés côtières et portuaires au Canada. Pour répondre à cette question, le projet élabore un cadre de modélisation intégré qui relie l’analyse des politiques, la modélisation des émissions et de la qualité de l’air, et l’analyse des répercussions sur la santé.
L’équipe de recherche a mené une enquête auprès d’experts multisectoriels sur les futures voies de décarbonation pour l’industrie du transport maritime. Ces avis d’experts permettront d’élaborer des scénarios d’émissions futures de gaz à effet de serre et d’autres polluants atmosphériques provenant des navires afin d’améliorer les outils de modélisation de la qualité de l’air au Canada. Le projet comprenait également un sous-projet financé par MITACS sur l’élaboration de politiques de réduction des émissions de méthane. Ce sous-projet a permis de cerner et d’évaluer des mesures et des politiques stratégiques visant à réduire le glissement de méthane sur les navires alimentés au GNL.
Principale conclusion
La décarbonation du transport maritime offre des co-bénéfices potentiels en ce qui touche l’amélioration de la qualité de l’air dans les communautés côtières. Toutefois, il existe également des stratégies visant à réduire la pollution atmosphérique liée au transport maritime qui peuvent avoir des répercussions imprévues sur les émissions de gaz à effet de serre. Des politiques stratégiques sont nécessaires pour maximiser les co-bénéfices et réduire les conséquences imprévues – par ex., pour s’assurer que le secteur du transport maritime réduit les émissions de méthane des navires fonctionnant au GNL et contribue aux objectifs globaux de décarbonation.
Citations
Davantage d’approches stratégiques sont nécessaires pour soutenir la planification de voies de décarbonation à long terme qui permettront d’éviter de s’enfermer dans des systèmes à forte intensité de carbone fossile.
Bien qu’il existe des mesures pour contrôler les émissions de méthane sur les navires alimentés au GNL, il n’y a actuellement que peu d’incitatifs à les mettre en œuvre, ce qui a pour conséquence d’accroître les effets sur le réchauffement climatique de l’utilisation du GNL comme carburant dans le secteur du transport maritime.
Les réglementations au niveau mondial sont les plus efficaces pour toute une série de critères relatifs à la réduction des émissions de méthane sur les navires fonctionnant au GNL.
Article du site Web
Par Imranul Laskar, Amanda Giang, Paul Blomerus (2023).
Publication universitaire
Laskar, I.I. et Giang, A. (2023). Policy approaches to mitigate in-use methane emissions from natural gas use as a marine fuel. Environmental Research: Infrastructure and Sustainability, 3(2).
Équipe de recherche
Ce projet a été financé par MEOPAR et réalisé par des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique, en collaboration avec Clear Seas.
L'équipe de recherche
Amanda Giang, Ph. D.
Professeure adjointe à l’Institut des ressources, de l’environnement et du développement durable de l’U.C.-B.
Imranul Laskar
Chercheur doctorant, Institut des ressources, de l’environnement et du développement durable de l’U.C.-B.