La recherche autochtone est menée par une nouvelle génération d’étudiantes et d’étudiants autochtones qui redéfinissent le domaine et s’attaquent à des sujets importants pour relever les défis environnementaux, sociaux et culturels des Premières Nations partout au Canada.
Le Programme de stage destiné aux étudiantes et étudiants autochtones achève sa deuxième année de projets de recherche menés par des étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire partout au pays. Chacun de ces projets est unique, car il est guidé par les enseignements culturels et protocolaires locaux, aborde les priorités et les préoccupations de la communauté et intègre les savoirs autochtones propres à chaque personne étudiante. Sarah Thomas, responsable des relations avec les communautés autochtones à Clear Seas, déclare : « Je commence à entrevoir l’avenir avec espoir, car nous entendons parler des avantages que ce programme de stage a apportés tant aux étudiantes et étudiants qu’aux communautés. Ces jeunes se familiarisent avec les savoirs traditionnels et les relient à leurs études ; les communautés renforcent les capacités internes de leurs membres et se familiarisent avec leurs terres et leurs eaux traditionnelles. »
Lors d’entrevues avec cinq de ces personnes étudiantes inscrites au programme de stage, nous avons recueilli les histoires et l’avancement des projets de recherche. Ces recherches permettent une grande introspection chez les personnes participantes en plus de mettre en interrelation les connaissances traditionnelles et la science occidentale afin de contribuer à la conservation des environnements marins et à la préservation des cultures et des communautés autochtones.
Mesurer l’incidence de l’agrile du frêne et la menace qu’il représente pour les traditions Haudenosaunee
Chezney Martin, membre de la Nation Haudenosaunee, située dans le sud de l’Ontario, a mené des recherches sur l’agrile du frêne et ses effets sur la gestion et la restauration des frênes dans le centre du Canada.
Ce petit coléoptère vert métallique xylophage serait arrivé de Chine et d’Extrême-Orient russe au début des années 1990 par l’intermédiaire de matériaux d’emballage en bois transportés par bateau. Aujourd’hui, jusqu’à 99 % des frênes meurent dans les dix ans qui suivent l’arrivée du coléoptère dans la région et aucun prédateur naturel connu n’a été en mesure d’enrayer sa propagation. Bien qu’il s’agisse d’une catastrophe environnementale majeure, elle est particulièrement dévastatrice pour les communautés des Premières Nations, comme la Nation Haudenosaunee, qui dépendent du frêne pour certaines de leurs cérémonies les plus sacrées.
Chezney explique que si les arbres eux-mêmes ne sont pas considérés comme sacrés, les paniers fabriqués par les membres de sa Nation le sont. « On les utilise lors des mariages, des cérémonies de remise de cadeaux et dans le cadre d’une cérémonie sacrificielle considérée comme extrêmement sacrée, qui a lieu au milieu de l’hiver », explique-t-elle.
Son projet de recherche permet à sa Nation de trouver un substitut au frêne, tout en cherchant des moyens de protéger les arbres restants et de rétablir ceux qui ont disparu. Une partie de son travail a permis de déterminer que les stratégies de protection de ces arbres sont différentes pour les autres territoires, car ces arbres poussent partout au Canada et aux États-Unis. Elle est d’avis que les états et provinces des deux pays ont besoin d’une stratégie commune pour faire face au problème.
Ce qui inquiète encore plus Chezney, c’est que de nombreuses communautés Haudenosaunee ne disposent pas des outils de restauration écologique nécessaires pour gérer le problème. « J’espère vraiment que les résultats de mon projet leur permettront d’obtenir des fonds, d’offrir davantage de ressources éducatives ou même de commencer à maintenir les populations d’arbres, à les restaurer ou à prévoir un plan en cas de disparition totale », explique-t-elle.
Le stage de Clear Seas s’est avéré important pour Chezney. « Je n’en dirai jamais assez de bien. J’ai vraiment hâte de découvrir les possibilités qui vont s’offrir à moi, car je pense que la recherche est une compétence universelle. Je suis donc ravie de ce stage ».
Chezney affirme avoir reçu beaucoup de soutien de la part de sa communauté. Elle a une formation en journalisme et a dû faire beaucoup de recherches par elle-même, notamment en menant des entretiens. Ce projet et le soutien de Clear Seas, ainsi que les relations qu’elle entretient déjà avec la communauté, s’inscrivent dans le prolongement de cette démarche. « Je pense que c’est aussi beaucoup plus facile que d’être quelqu’un d’externe à la communauté et d’essayer de venir faire des recherches. Il n’y a donc pas de barrières quand je parle aux membres de ma communauté d’origine ».
Elle est impressionnée par les connaissances de ses ancêtres et par la manière dont elles s’articulent avec la science d’aujourd’hui. « Nos communautés parlent du fait que tout est lié — tout a un lien, tout a un cycle. Et quand on regarde les choses d’un point de vue plus scientifique, il est vraiment rassurant de voir que nos ancêtres en savaient autant sur la Terre et la façon dont ils la connaissaient », dit-elle.
« Nous n’avons peut-être pas toutes les pièces du casse-tête qui nous disent comment ils savent ces choses, mais nous savons qu’ils possèdent ce savoir qui est également ancré dans la science. Nous redécouvrons tout juste ces connaissances, car nous en avons perdu beaucoup ».
Donner une voix aux communautés isolées
Logan Merasty est membre de la Première Nation de Seal River à Brochet, une petite communauté du nord du Manitoba comptant une population d’environ 700 personnes et accessible par avion neuf mois de l’année, la route n’étant praticable qu’en hiver. Le projet de Logan porte sur le bassin hydrographique de la rivière Seal, et il explique comment cette dernière a toujours été une source de nourriture et d’eau potable et l’importance culturelle qu’elle revêt pour lui et sa Nation. Selon lui, « quand la terre et l’eau vous approvisionnent, nous devons les protéger ».
Logan se considère comme un grand rêveur, qui vise des objectifs d’entrepreneuriat et veut aider sa communauté. Il souhaite poursuivre ses études dans le domaine de l’innovation sociale et du développement communautaire, mais le financement fait défaut. « Les communautés isolées se heurtent à des obstacles, et j’aimerais leur offrir des possibilités… Il y a un sentiment d’urgence à créer des programmes ; l’objectif a toujours été là, mais les organisations n’existaient pas ». Grâce au programme de stages, Logan a pu obtenir un financement et explorer un projet de recherche concernant sa passion.
Ses recherches lui ont permis de prendre conscience des liens qui l’unissent aux rivières et aux eaux de sa communauté. « Historiquement [les eaux de sa communauté] ont toujours été importantes pour nous parce que nous en dépendions pour le transport, la chasse et le commerce des fourrures. Elles ont donc toujours été là pour assurer notre subsistance économique ; elles ont toujours eu de l’importance pour nous. »
Logan rêvait également de visiter la côte ouest. Grâce au programme de stages, il a pu assister à IMPAC5, un forum international sur la conservation des océans qui s’est tenu récemment à Vancouver. « Mon rêve s’est réalisé ; c’était surréaliste de visiter la côte ouest… on apprend beaucoup en voyageant et en écoutant des histoires… » Logan a eu l’occasion de rencontrer des gens du monde entier et se souvient d’avoir discuté avec des délégués français et un capitaine de navire polonais qui lui a donné des conseils. « En grandissant dans une communauté isolée, on nous disait de suivre des carrières ordinaires, mais il y a tellement d’autres possibilités d’épanouissement. Il y avait plus de gens à IMPAC5 que dans ma communauté… Nous devons absolument protéger nos océans », dit-il.
Les bancs de palourdes offrent une fenêtre sur la science et la conservation autochtones
Gavin Woodburn, un membre de la Première Nation Kwiakah, étudie la géophysique et les études autochtones à l’Université Carleton d’Ottawa. Il vient d’une petite communauté située sur la côte de l’île de Vancouver. Il comprend que les points de vue autochtones sont enracinés dans un savoir intemporel. C’est ce qui l’a conduit à son poste actuel d’assistant de recherche à temps plein à la division des sciences autochtones d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC).
Son projet porte sur les barrages de pêche et les jardins de palourdes dans les eaux de la Première Nation Kwiakah, à deux heures de bateau et 53 km au nord de Campbell River, en Colombie-Britannique, dans le bassin hydrographique des rivières Phillips et Frederick House
« J’ai abordé le projet en pensant aux technologies autochtones en général et à la manière dont les connaissances et les sciences autochtones ont façonné ces technologies », a-t-il déclaré.
Bien qu’il ne connaissait pas grand-chose sur les jardins de palourdes et les barrages de pêche au départ, après avoir mené des recherches et des entretiens avec des membres de la communauté et des aînés, il dit avoir beaucoup appris sur ces structures novatrices. Il s’est particulièrement intéressé aux jardins de palourdes, car ils témoignent d’une prise de conscience précoce de la nécessité d’assurer la souveraineté et la sécurité alimentaires. Ils permettent également de mieux comprendre comment protéger les espèces menacées qui sont profondément ancrées dans l’histoire de la nation Kwiakah. D’autres jardins de palourdes de la côte ouest ont été datés de plus de 4 000 ans.
Gavin a observé que son territoire traditionnel était dépourvu de plages naturelles le long des côtes, car celles-ci s’abaissaient considérablement. Il en a conclu que ses ancêtres avaient délibérément créé les jardins et pense qu’ils ont agi ainsi pour éviter de parcourir d’énormes distances vers des eaux moins profondes et protégées pour cultiver des palourdes, qui constituaient un complément important aux cinq espèces de saumon du Pacifique dont ils dépendaient comme principale source d’alimentation.
Les premiers habitants de Kwiakah ont construit de grandes parois rocheuses pour résister aux puissantes marées de la mer des Salish. Les marées entraînaient des sédiments meubles dans un mouvement de va-et-vient, créant une pente moins profonde, une plage, qui étendait la zone de croissance des palourdes. L’énergie réduite des marées permettait aux palourdes de se développer sans être dérangées, et l’eau plus chaude dans les zones peu profondes favorisait encore davantage leur croissance.
Il souligne que « les projets à grande échelle comme celui-ci (et d’autres) étaient très axés sur la communauté, ce qui permettait d’apprendre et d’appliquer les connaissances acquises au fil des générations ». Gavin est un exemple vivant de cette philosophie, puisqu’il reconnaît que son oncle lui a inspiré beaucoup d’intérêt pour son héritage autochtone et la compréhension de son lien avec la science. Son enthousiasme est débordant : « Mais il y a tellement de détails techniques et d’autres choses que plus on étudie, plus on se dit “wow”, ça a tellement de sens ! C’est génial ! »
Il a également découvert que les jardins attirent d’autres espèces marines comme les calmars et les pieuvres. En outre, un anthropologue avec lequel Gavin a travaillé a constaté que les jardins de palourdes semblent produire un son musical ou un chant, probablement en raison du flux et du reflux des marées et au déplacement des rochers et des galets.
Gavin fait l’éloge du programme de Clear Seas, qui ouvre des portes aux étudiantes et étudiants autochtones dans le domaine des sciences. Lorsqu’on lui demande s’il recommanderait le programme, il répond : « Absolument, je recommande le programme à toute personne autochtone, en particulier dans le domaine des sciences, car les possibilités sont limitées pour les sciences autochtones elles-mêmes. Et deuxièmement, la visibilité des peuples autochtones dans le domaine scientifique est très faible ».
Il note que cela donne vraiment les bases nécessaires pour faire ce qui les passionne. Le programme lui a également ouvert d’autres portes. Il a notamment fait deux présentations lors d’une prestigieuse conférence organisée à Washington par l’American Association for the Advancement of Science (Association américaine pour l’avancement des sciences). L’un de ces exposés portait sur « Nanoki’ksila : Indigenous science, Indigenous Youth and Perspectives » (science autochtone, jeunesse autochtone et perspectives). « Nanoki’ksila signifie simplement réfléchir à quelque chose, et ici, je voulais que le public réfléchisse à la manière dont la science autochtone peut aider les étudiantes et étudiants de tous niveaux à en apprendre davantage ». Ses recherches ont été reconnues plus près de chez lui grâce à son travail avec ECCC et avec sa Nation.
« L’étude de la science autochtone est souvent considérée comme de la science populaire ou de la physique naïve. Je l’ai vue qualifiée de mythologie, comme s’il ne s’agissait pas d’un véritable savoir. Quand j’ai parlé de mes recherches sur les jardins de palourdes, quelqu’un s’est approché de moi et m’a dit : “Je ne sais pas pourquoi je n’y ai jamais pensé ou je n’en ai jamais entendu parler, mais c’est une évidence.” Et je me suis dit que c’était exactement ça. Ainsi, les gens regardent les sciences, les connaissances et les technologies autochtones, les choses qu’ils faisaient, et les considèrent comme des technologies primitives, en partie parce qu’elles ne sont pas numériques ou parce qu’on les regarde, mais les rejettent avant même d’avoir essayé de les comprendre. Une fois qu’on a compris, on se rend compte de l’importance des connaissances autochtones. »
Il illustre son propos par un exemple tiré de l’agriculture et d’une technique appelée « les trois sœurs », qui consiste à cultiver ensemble des haricots, des courges et du maïs, ce qui permet d’améliorer considérablement le rendement de la récolte. « Les gens voient cela et le reconnaissent maintenant, mais ils ne pensent pas à tous les autres liens qui se créent. Ainsi, à l’instar des jardins de palourdes, d’autres espèces et systèmes marins travaillent ensemble pour maximiser l’efficacité. »
Mais pour Gavin, ce travail n’est qu’un début. Ses prochains travaux porteront sur l’incidence de l’exploitation forestière sur les jardins de palourdes, car l’augmentation des glissements de terrain due à la déforestation et à la circulation d’équipements dans ces zones constitue une véritable menace pour leur productivité et leur existence. Il travaillera aussi avec Clear Seas pour évaluer les risques potentiels liés au transport maritime et leur relation avec la vie marine.
Une voix pour les jeunes dans la Stratégie marine côtière de la Colombie-Britannique
Julianna Yue est née et a grandi à Vancouver. Elle s’identifie comme étant de descendance métisse et crie, Européenne et Chinoise. Elle est étudiante en deuxième année à l’Université de la Colombie-Britannique, avec une spécialisation en sociologie et une mineure en études autochtones. Son projet consistait à collaborer avec le Conseil des pêches des Premières Nations (FNFC), de même qu’avec le gouvernement de la Colombie-Britannique dans ses efforts pour encourager les jeunes Autochtones à participer à la Stratégie marine côtière de la province. Cette stratégie est conçue pour améliorer la santé et la résilience des communautés et des écosystèmes côtiers de la province.
Elle se consacre principalement à l’éducation et à l’étude de l’usage des connaissances autochtones par des équipes de recherche, ainsi qu’à la manière dont ces dernières mobilisent les communautés. Son objectif est de veiller à ce que les voix et les modes de connaissance autochtones soient respectés au même titre que les sciences occidentales. De plus, elle cherche à faciliter la communication entre les différents ordres de gouvernement afin de soutenir la recherche dans les communautés autochtones et de promouvoir une approche unifiée des enjeux.
L’histoire de Julianna illustre le fait que les personnes qui participent au programme de stage n’ont pas besoin d’étudier en sciences. Après une réunion avec le FNFC, elle a pris l’initiative de mettre en place un projet de sciences sociales axé sur le transport maritime côtier, après avoir été encouragée en ce sens par le conseil.
Un fait marquant de son travail a été l’organisation d’un sommet jeunesse auquel ont participé de jeunes Autochtones âgés de 18 à 30 ans de toute la Colombie-Britannique. Après avoir écouté leurs préoccupations et les priorités de leurs territoires traditionnels côtiers, Julianna a eu l’occasion de porter leurs voix, aux côtés de Rebeka MacDonald du FNFC, à l’assemblée générale. Elle rédigera un rapport sur l’événement, qui fera partie de la Stratégie marine côtière du gouvernement provincial et sera communiqué à plusieurs communautés et dirigeants des Premières Nations.
« Je pense que ce qui m’a le plus frappée, c’est la collaboration entre les différents jeunes, même s’ils viennent de communautés complètement distinctes, dit-elle. Ils ont tous été capables de travailler ensemble pour donner la priorité à certaines choses qui doivent être entendues et dont il faut parler. En raison du délai imparti, nous n’avons eu le temps d’aborder que quatre grandes priorités ou lacunes en matière d’information identifiées jusqu’à présent dans le cadre de travail ».
Une grande partie de l’événement visait à s’assurer que les personnes participantes adhéraient aux principes de propriété, de contrôle, d’accès et de possession — aussi appelés principes OCAP — élaborés par le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations. Julianna a également constaté que les voix et les modes de connaissance autochtones doivent être privilégiés et figurer au premier plan des nouvelles politiques maritimes.
Évaluer les effets du transport maritime sur la santé par une approche à double perspective
Charity Champagne est membre de la Metis Nation of British Columbia et vit à Vancouver. Elle a des ancêtres de la rivière Rouge du côté de ses deux parents. Quand nous avons réalisé notre entretien avec Charity, elle en était à la dernière semaine de son diplôme de travail social à l’Université de Colombie-Britannique. Une grande partie du projet de Charity sur les effets du transport maritime sur la santé est liée à son programme d’études et est envisagée sous l’angle de la justice sociale et de la science. « J’examine la santé et le bien-être dans une optique autochtone et j’utilise le cadre de Barnhardt et Kirkness pour la recherche autochtone qui comprend les quatre principes de respect, réciprocité, pertinence, responsabilité ».
Pour Charity, l’approche à double perspective — reconnaître les points forts du savoir autochtone et des méthodologies occidentales est impératif pour une recherche éthique. « L’approche à double perspective peut également consister à regarder à la fois vers l’extérieur et vers l’intérieur — les rapports que nous entretenons à l’externe avec la communauté, mais aussi à l’interne avec nous-mêmes et avec nos propres identités, dit-elle. La recherche empirique valorise l’objectivité, tandis que les méthodologies autochtones comprennent que la recherche est relationnelle et que la personne au cœur de la recherche fait partie du processus et de la communauté. [Dans un programme comme celui-ci] les personnes chercheuses sont plus tenues d’entretenir de bonnes relations avec la communauté ».
Elle note qu’il existe souvent une hypothèse ou un préjugé selon lequel les méthodes de recherche occidentales sont supérieures aux méthodes autochtones. « C’est là qu’il y a un plus grand risque de perpétuer les préjudices causés à la communauté. Il y a tant de choses qui peuvent passer inaperçues quand les méthodes traditionnelles, comme la narration, n’ont pas la place ou le respect qu’elles méritent. Il est donc essentiel de donner la priorité aux perspectives et aux modes de connaissance autochtones dans la recherche afin de remédier à certains des préjudices causés par la recherche occidentale. »
Charity termine son deuxième stage dans le cadre du programme de Clear Seas et a récemment eu l’occasion de faire une présentation à la conférence IMPAC5 pour partager ce qu’elle a appliqué dans son projet. « Pendant la conférence, une sorte d’étincelle a jailli. Je suis maintenant plus confiante dans ma capacité à faire le type de travail social que je veux. Davantage de voix autochtones doivent participer à la recherche et aux politiques. »
Le programme de stages a été très important pour elle et elle n’hésite pas à le recommander à quiconque envisage de s’y inscrire. « Je le recommanderais sans hésiter. Je pense qu’il s’agit d’une occasion incroyable qui offre un emploi du temps flexible pour mener à bien les projets ».
De nombreux programmes ont des restrictions qui empêchent les personnes plus âgées de faire des stages, et elle est reconnaissante que cette barrière soit éliminée. « D’autres projets fixent l’âge maximum à 30 ans. Pour diverses raisons, les étudiantes et étudiants autochtones retournent généralement aux études plus tard », a-t-elle déclaré.
Quel conseil donnerait-elle à quelqu’un qui envisage d’intégrer le programme de stage pour étudiantes et étudiants autochtones dans son plan de carrière ? « N’ayez pas peur de demander de l’aide ; l’équipe de Clear Seas est tellement gentille, et j’aurais aimé avoir plus d’interactions sociales ».
Clear Seas continue d’accepter des candidatures au programme
Clear Seas tient à remercier ses partenaires communautaires, industriels et de recherche qui soutiennent le programme de stage par le biais d’un soutien financier, d’un partage des connaissances, d’un apprentissage pratique et d’une aide à la Réconciliation dans l’industrie du transport maritime. Nous tenons à souligner le soutien que le programme reçoit de Mitacs, du British Columbia Institute of Technology, de ZIM Integrated Shipping Services et de Teekay Shipping (Canada). Restez à l’affût pour connaître les nouveaux événements et les manières de contribuer au programme.
Pour en apprendre davantage sur le programme de stages et voir comment le soutenir ou y prendre part, visitez notre site web ici. Vous pouvez aussi contacter Justin Perry, responsable de programme à justin.perry@clearseas.org ou Sarah Thomas, directrice des relations avec les communautés autochtones et côtières à sarah.thomas@clearseas.org.