Bruits Sous-Marins et Mammifères Marins
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Les Canadiens retirent des avantages quotidiens du transport maritime commercial[1]. Cependant, ces activités, dont nous dépendons pour le commerce mondial, ont lieu dans de nombreux écosystèmes complexes où vivent des espèces marines menacées, comme les baleines.
La croissance de la circulation maritime dans les eaux côtières canadiennes s’accompagne d’une augmentation des bruits sous-marins provenant de navires, et du besoin d’en comprendre les effets sur les mammifères marins qui utilisent des sons pour communiquer, se nourrir, naviguer et se reproduire.
L’objectif du site est de diffuser une information objective sur les effets des bruits sous-marins créés par la circulation maritime sur les mammifères marins – en particulier sur les baleines – et d’encourager des dialogues informés au sujet du problème.
Le site a été créé par Clear Seas, Centre pour le transport maritime responsable, un organisme de recherche indépendant qui vise à appuyer des conditions sûres et préservant l’environnement pour le transport maritime au Canada.
Mammifères Marins et Bruits Sous-Marins
Imaginez que vous vivez dans un milieu sans lumière et que vous devez vous fier à votre ouïe autant qu’à votre vue.
Imaginez maintenant que cet endroit devienne de plus en plus bruyant.
Cette situation vous causerait sans doute du stress.
La survie de nombreux mammifères marins dépend de leur capacité à bien entendre et les effets des bruits sous-marins à court et à long terme sont bien connus.[2]
Sous l’eau, les mammifères marins communiquent par les moyens suivants :
- Courts sifflements et pulsations
- Clics pour la navigation et l’interaction sociale
- Différents dialectes vocaux pour la communication
- Très basses fréquences pour les longues distances
- Mâchoire spécialement structurée pour entendre
Bruits Sous-Marins
Les sons dans l’océan peuvent être naturels ou produits par l’homme.
Le son désigne l’effet d’une vibration acoustique sur le milieu environnant. Le son sous-marin est produit par diverses sources naturelles, comme les vagues déferlantes, la pluie, les volcans sous-marins, les bouches hydrothermales et la vie marine. Il est aussi créé par plusieurs sources humaines (anthropiques), entre autres, les navires, les prospections sismiques et les sonars.[3]
Principales sources de bruits sous-marins[4]
Sources naturelles
Pluie
Tempêtes
Craquements des glaces
Vie marine
Bouches hydrothermales
Séismes
Ondes de surface
Sources humaines (bruits anthropiques)
Navires commerciaux
Bateaux de plaisance
Enfoncement de pieux
Sonar
Prospections sismiques
Motoneige sur glace
Comment mesure-t-on le son sous l’eau?
Les sons sous-marins se mesurent à l’aide d’hydrophones, des dispositifs qui produisent de petits signaux électriques lorsqu’ils détectent un changement de pression sous l’eau. Les fréquences typiques des sons sous-marins sont comprises entre 10 Hz et 1 MHz. Pour plus d’information
Les navires produisent du bruit à des fréquences variant entre 20 et 100 000 hertz.[8] Ces bruits se superposent aux fréquences utilisées par les baleines et d’autres mammifères marins pour communiquer, se nourrir, naviguer et se reproduire et, par la même occasion, réduisent la zone dans laquelle les baleines peuvent communiquer de façon efficace.[9][10][11]
Écoutez le son
qui est produit quand un navire croise un groupe d’épaulards
En savoir plus sur trois populations de baleines menacées ou touchées par les bruits sous-marins au Canada.
Épaulard résident du sud ‒ mer des Salish
Avec une population de 76 individus (en date de juin 2019), l’épaulard résident du sud est une espèce considérée en péril et dont la population diminue.[12] En savoir plus
L’habitat de l’épaulard résident du sud chevauche des voies de navigation commerciales et des routes de traversiers achalandées.
Le bruit sous-marin provenant de la circulation maritime actuelle dans la mer des Salish affecte la capacité de l’épaulard résident du sud à chasser, à naviguer et à communiquer.[13]
Le gouvernement du Canada a reconnu que le bruit sous-marin est une des nombreuses menaces importantes à la survie de l’épaulard résident du sud.[14]
Des mesures sont actuellement étudiées et mises en œuvre pour réduire ou minimiser ces perturbations (voir l’Initiative de protection des baleines : protéger l’épaulard résident du sud du gouvernement du Canada et le plan de 2019 pour la protection des épaulards résidents du sud).[14]
Baleine noire de l’Atlantique Nord – Atlantique (Canada)
La baleine noire de l’Atlantique Nord est considérée comme une des populations de baleines les plus en péril au monde.
L’espèce tire son nom anglais (right whale) de l’industrie de la chasse à la baleine, car les pêcheurs de baleines considéraient ces baleines comme une espèce « bonne pour la chasse.
À l’heure actuelle, on estime à près de 400 individus la population de baleines noires menacée par les collisions avec des navires, les filets de pêche et les bruits sous-marins.[15]
En 2003, le gouvernement du Canada a modifié les voies de transport maritime dans la baie de Fundy afin de réduire le nombre de collisions avec des navires et les perturbations dans cet habitat essentiel.[16]
En 2017, le gouvernement du Canada a imposé des réductions de vitesse saisonnières dans certaines zones du golfe du Saint-Laurent pour réduire le risque de collisions avec des navires ainsi que des restrictions pour réduire le risque d’empêtrement des baleines. Pour plus d’information.
Béluga – estuaire du Saint-Laurent
Les bélugas, aussi appelés « baleines blanches », vivent habituellement dans les eaux de l’Arctique, mais on les trouve aussi plus au sud, dans l’estuaire du Saint-Laurent.[17]
La population de cette espèce, considérée en voie de disparition, diminue lentement depuis le début des années 2000, et était estimée à moins de 890 individus en 2019.
Un certain nombre de facteurs jouent contre cette population, dont la perte de l’habitat, les sources de nourriture limitées et le bruit causé par l’activité humaine, comme la navigation à des fins récréatives, l’observation des baleines et le transport maritime commercial.[18]
Les bélugas sont des animaux très vocaux et sont fréquemment appelés « canaris des mers ».
Les routes de transport maritime chevauchent les lieux de l’habitat essentiel des baleines
Selon Pêches et Océans Canada, l’habitat essentiel est l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce en péril. Le territoire sur lequel on retrouve une espèce est souvent plus grand que l’habitat essentiel.
« Nous en avons encore beaucoup à apprendre au sujet des répercussions du bruit des navires sur les mammifères marins, mais il y a tout lieu de croire qu’il s’agit là d’un agent stressant considérable, susceptible de nuire aux chances de survie de ces mammifères. C’est pourquoi nous devons prendre des précautions dès maintenant. »
– L’honorable Marc Garneau, ministre des Transports, 3 mai 2017
Moyens qui permettent aux propriétaires et exploitants de navires de diminuer le bruit des navires :
Diminution de vitesse
Circuler à une allure inférieure à la vitesse de cavitation et éviter d’accélérer rapidement
Entretien
Maintenir les coques et hélices propres pour diminuer la cavitation
Changement de route
Modifier la route dans le voisinage immédiat des baleines ou autres mammifères marins
Conception de la construction
Intégrer des mesures d’atténuation du bruit, par exemple dans le choix de la conception de la coque et du type de moteur, au moment de la construction de nouveaux navires
Initiatives en cours
À l’heure actuelle, au Canada, les organismes gouvernementaux, les universités, l’industrie, les communautés autochtones et les organismes non gouvernementaux se penchent sur le problème des bruits sous-marins et de ses effets sur la faune et la flore marines.
Des projets et initiatives de recherche sur les bruits sous-marins et leurs effets sur la vie marine ont été entrepris par d’importants organismes canadiens, entre autres, Pêches et Océans Canada, Transports Canada, la Marine royale canadienne, l’Ocean Frontier Institute, le port de Vancouver et le programme ECHO, le World Wildlife Fund du Canada, l’aquarium de Vancouver, la Wildlife Conservation Society of Canada et Eastern Charlotte Waterways. Certaines de ces initiatives ainsi que d’autres initiatives sont décrites plus bas :
Initiatives nationales et internationales
- En 2014, l’Organisation maritime internationale (OMI) a adopté des directives visant à réduire les bruits sous-marins des navires commerciaux.
- Les directives offrent des recommandations pour la conception de bâtiments moins bruyants et la réduction du bruit des navires existants.
- Les directives offrent également des conseils, aux propriétaires et aux exploitants de navires, sur la manière de minimiser le bruit par l’entremise des opérations et de l’entretien des navires.
- En janvier 2019, le gouvernement du Canada a organisé un atelier technique de plusieurs jours au siège de l’OMI, à Londres.
- Cet atelier a réuni des spécialistes et des décideurs politiques afin qu’ils évaluent les avantages et les obstacles liés à l’utilisation d’une nouvelle conception et de technologies de pointe dans la fabrication des navires pour réduire les bruits sous-marins.
- Dans le cadre du plan national de protection des océans de 1,5 milliard de dollars, le gouvernement du Canada a annoncé, en novembre 2016, de nouveaux mécanismes de protection pour les baleines. Le gouvernement s’est engagé à mieux comprendre les effets cumulatifs du transport maritime sur des mammifères marins tels les épaulards résidents du sud, les bélugas et les baleines noires de l’Atlantique Nord. Depuis, le gouvernement a pris d’autres engagements relativement à de nouvelles recherches.
- Des études sur les niveaux de bruit de référence pour les bruits sous-marins et la manière d’atténuer ces effets sont en cours.
- La Loi sur les pêches interdit de s’approcher à moins de 100 m d’un mammifère marin dans les eaux canadiennes.
- Ces règlements prescrivent les mesures auxquelles les navires doivent se conformer lorsqu’en présence de mammifères marins, notamment des limites de vitesse, le contrôle des signaux sonores et des distances minimales à respecter – pouvant aller de 400 m dans certaines zones d’habitat à 50 m dans certaines zones de l’estuaire Churchill tout dépendant de l’espèce, de son statut et de sa localisation. Tous les détails, ici.
Le MEOPAR prend part à plusieurs projets sur les bruits sous-marins, notamment :
- Le projet NEMES fondé sur la modélisation des mouvements des navires pour effectuer des prévisions sur l’exposition des animaux aux bruits des navires;
- Le projet WHaLE (Whales, Habitat and Listening Experiment), qui vise à offrir, aux navigateurs, une meilleure information sur les côtes de l’Atlantique et du Pacifique;
- La création d’un simulateur de mammifères marins et de circulation maritime (Marine Mammal and Maritime Traffic Simulator) pour l’estuaire du Saint-Laurent.
- Ocean Networks Canada surveille les côtes du Canada afin de fournir, en temps réel et de façon continue, des données pour appuyer la prise de décisions en ce qui concerne la gestion des océans, l’atténuation des effets des catastrophes et la protection de l’environnement.
- Les hydrophones et les stations d’écoute d’Ocean Networks Canada permettent de capter les sons en direct de l’océan, de Vancouver, en Colombie-Britannique, à Cambridge Bay, au Nunavut, et de les archiver.
- En 2017, l’Alliance verte a créé deux nouveaux indicateurs de rendement pour les bruits sous-marins provenant respectivement des navires et des activités portuaires, dans le but d’en diminuer les effets sur les mammifères marins.
- Depuis 2018, les ports et les propriétaires de navires qui naviguent en eaux salées doivent satisfaire les critères des indicateurs concernant les bruits sous-marins pour obtenir leur certification de l’Alliance verte.
- Ces nouveaux indicateurs visent à encourager le secteur maritime à collaborer avec les scientifiques pour la collecte de données sur les émissions de bruit, afin d’élaborer des stratégies pour l’atténuation du bruit.
Atlantique et golfe du Saint-Laurent
- En 2014, Pêches et Océans Canada a étudié l’exposition du béluga de l’estuaire du Saint-Laurent à la circulation maritime, d’après les routes de transport maritime commercial existantes et celles qui sont proposées, pour en déterminer les effets sur la population de bélugas.
- L’étude a révélé que le changement de route du chenal nord au chenal sud de l’estuaire du Saint-Laurent exposerait davantage les femelles et les jeunes bélugas aux bruits des navires et compromettrait donc le rétablissement de cette espèce en voie de disparition.
- Il a été recommandé de conserver le chenal nord comme route principale pour les navires afin de minimiser les répercussions sur cette population de bélugas.
- Le gouvernement du Québec investit 2,1 millions de dollars sur cinq ans dans un programme pour l’élaboration d’un simulateur 3D qui permet de suivre les déplacements des mammifères marins et des embarcations dans le Saint-Laurent.
- Ce programme est une collaboration avec l’Université du Québec en Outaouais, Pêches et Océans Canada et le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).
- Le simulateur devrait faciliter l’évaluation de l’incidence relative de différents scénarios de circulation maritime sur les bélugas et appuyer la prise de décisions du gouvernement en ce qui concerne la réduction des collisions avec des navires et de la pollution par le bruit dans le Saint-Laurent.
- En 2018, Pêches et Océans Canada a installé 10 stations d’écoute sous-marines (hydrophones) pour en savoir plus sur la population de bélugas en voie de disparition dans le Saint-Laurent et pour améliorer les politiques de protection du béluga dans le futur.
- Ces stations d’écoute permettront de recueillir des données sur le bruit causé par les navires et les bélugas et d’établir les niveaux de bruit auxquels les bélugas sont exposés, dans quelles zones et sur quelle durée.
- Les recherches devraient se poursuivre jusqu’en 2022.
- En août 2017, à la suite du décès de 12 baleines noires de l’Atlantique Nord dans les eaux canadiennes, Pêches et Océans Canada a annoncé un nouveau règlement pour la protection de cette espèce en voie de disparition dans le golfe du Saint-Laurent.
- D’avril à novembre 2018, le ralentissement obligatoire dans l’ouest du golfe du Saint-Laurent a été réinstauré et aucune baleine noire de l’Atlantique Nord n’a été retrouvée morte dans les eaux canadiennes cette année-là.
- En 2019, le gouvernement a annoncé une mise à jour de son plan, élaboré en collaboration avec les intervenants concernés, pour protéger les baleines noires de l’Atlantique Nord en voie de disparition, tout en maintenant et en faisant croître l’économie marine dans l’est du Canada.
- Le ralentissement saisonnier obligatoire des navires en présence de baleines a été réinstauré d’avril à novembre 2019.
Pacifique
- Le 10 mai 2019, le gouvernement du Canada a publié un rapport sommaire sur la population d’épaulards résidents du sud et annoncé une série de mesures de protection. Ces mesures comprennent la conclusion d’un accord de conservation de cinq ans avec les principales sociétés de transport maritime en vue de réduire les perturbations causées par les grands navires commerciaux circulant dans le port de Vancouver et dans l’habitat de l’épaulard résident du sud.
- Le gouvernement du Canada a aussi conclu une entente avec la Pacific Whale Watch Association qui s’abstiendra d’offrir des visites guidées pour l’observation de l’épaulard résident du sud et s’engagera à prendre des mesures d’intendance supplémentaires.
- Cet essai, qui repose sur une analyse des facteurs régionaux de bruit dans les océans, vise à éclaircir la relation qui existe entre la vitesse des navires, les bruits sous-marins et la prévision des effets sur l’épaulard résident du sud en voie de disparition dans une importante aire d’alimentation estivale; l’essai utilise des données recueillies par des hydrophones et de la modélisation informatique pour simuler les effets sur les comportements des baleines.
- Cette analyse permettra d’établir l’effet du ralentissement des navires dans l’habitat de l’épaulard résident du sud.
- Entre août et octobre 2017, il a été demandé à tous les navires commerciaux circulant dans le détroit de Haro de réduire leur vitesse à 11 nœuds.
- Dans ce secteur, les vitesses moyennes varient habituellement entre 18 nœuds pour les porte-conteneurs et 13 nœuds pour les vraquiers. Cette réduction de vitesse a suscité des retards d’environ 30 minutes à 60 minutes, selon les conditions et le type de navire.
- En 2018, l’essai a été amélioré à partir des résultats de 2017 afin d’inclure différentes vitesses (de 12,5 à 15 nœuds) pour différents types de navires et optimiser la réduction du bruit à l’aide de dates de début et de fin dynamiques qui maximisent la participation des navires et les avantages pour les baleines.
- Les réductions de vitesse optimisées en 2018 ont prolongé le temps de déplacement d’environ 9 à 15 minutes, selon le type de navire.
- Le taux de participation de l’industrie à cet essai volontaire a été de 61 % en 2017 et de 88 % en 2018.
- Du 1er juin au 30 septembre 2019, le ralentissement volontaire de la vitesse des navires a été réinstauré et élargi au détroit de Haro et au passage Boundary, avec possibilité de prolongation jusqu’au 31 octobre si l’épaulard résident du sud se trouve toujours dans la région. Pour plus de détails, cliquez ici.
- À la suite d’une étude sur les options de conception, de technologie et d’entretien pour réduire le bruit des navires réalisée dans le cadre du programme ECHO, le port de Vancouver a instauré des mesures de réduction du bruit dans son programme EcoAction en 2017, afin d’encourager les navires qui circulent dans cette région à le faire sans bruit.
- Le Canada est le premier pays au monde à offrir des incitatifs pour la réduction du bruit des navires.
- En 2019, le port de Vancouver a augmenté le nombre d’options de réduction des bruits sous-marins admissibles.
- Les navires dotés d’une technologie admissible ou d’une certification environnementale peuvent obtenir jusqu’à 47% de réduction sur le coût de leurs droits portuaires.
- Le programme Green Wave a ajouté des critères de réduction des bruits sous-marins au moyen de mécanismes comme des programmes environnementaux, des sociétés de classification et des technologies.
- Le port de Prince Rupert a été un des premiers ports à offrir des incitatifs pour la réduction du bruit des navires sous la forme de réductions des droits portuaires.
- L’essai de déplacement latéral, qui a commencé en 2018, s’appuie sur les activités réalisées dans le cadre de l’essai de réduction de la vitesse dans le détroit de Haro et vise à étudier les répercussions de l’éloignement des navires des aires d’alimentation de l’épaulard résident du sud sur les niveaux de bruits sous-marins dans ces secteurs.
- L’essai a été proposé avec le soutien et la collaboration de Pêches et Océans Canada, de la US Coast Guard, des communautés autochtones, des groupes environnementaux et de conservation, ainsi que de l’industrie du transport maritime du Canada et des États-Unis.
- L’essai volontaire s’est déroulé de la fin du mois d’août jusqu’au mois d’octobre 2018.
- Entre le 17 juin et le 31 octobre 2019, il est demandé aux remorqueurs et aux péniches transitant dans la zone côtière canadienne du détroit de Juan de Fuca de naviguer au sud des aires d’alimentation connues de l’épaulard résident du sud.
- Le tutoriel Whales in our Waters (les baleines dans nos eaux) a été conçu pour aider les opérateurs de navires à reconnaître les baleines dans leur secteur, à signaler leur présence et à connaître les meilleures pratiques de navigation à proximité de celles-ci.
- Les navigateurs régionaux, en particulier ceux qui exploitent de gros navires comme des traversiers, des navires de charge ou des remorqueurs, sont encouragés à suivre le tutoriel avant la saison estivale, durant laquelle un grand nombre d’espèces de baleines retournent dans la mer des Salish pour s’alimenter.
- Avec l’aide du Mariner’s Guide to Whales, Dolphins, and Porpoises of Western Canada (guide sur les baleines, les dauphins et les marsouins dans l’ouest du Canada pour les gens de mer) et avec la participation financière du gouvernement du Canada, Ocean Wise a élaboré et déployé un programme pour ordinateurs de bureau et portables qui permet d’alerter les navires commerciaux de la présence de baleines.
- Ce programme élargit les capacités et les systèmes de surveillance des navires et permet aux navires commerciaux d’éviter des baleines en temps réel. Il a été développé en collaboration avec l’industrie du transport, les pilotes côtiers, BC Ferries et les ports de Prince Rupert et de Vancouver.
À propos de Clear Seas
Clear Seas, Centre pour le transport maritime responsable, est un centre de recherche indépendant qui vise à appuyer un réseau de transport maritime sûr et préservant l’environnement au Canada.
Clear Seas a été établi en 2014 à la suite de discussions exhaustives avec le gouvernement, l’industrie, les organismes de préservation de l’environnement, les populations autochtones et les collectivités côtières qui ont révélé l’existence d’un besoin d’information objective au sujet de l’industrie du transport maritime au Canada.
En 2015, Clear Seas a reçu un financement d’amorçage sous forme de contributions égales de la part du gouvernement du Canada (Transports Canada), du gouvernement de l’Alberta (Alberta Energy) et de l’Association canadienne des producteurs pétroliers. Les bailleurs de fonds de Clear Seas ont reconnu le besoin existant pour un organisme indépendant agissant à titre de source d’information objective sur les sujets concernant le transport maritime au Canada.
En tant que centre de recherche indépendant, Clear Seas fonctionne sans lien de dépendance par rapport à ses bailleurs de fonds. Son programme de recherche est déterminé à l’interne en fonction des dossiers d’actualité; il est ensuite étudié par un comité consultatif de recherche puis approuvé par un conseil d’administration.
Le conseil d’administration de Clear Seas est composé de scientifiques, de dirigeants de collectivités, d’ingénieurs et de cadres de l’industrie possédant des dizaines d’années d’expérience en recherche sur les dossiers humains, environnementaux et économiques associés aux océans, aux côtes et aux voies navigables.
Tous les rapports et conclusions de Clear Seas sont disponibles sur le site clearseas.org/fr.
Sources et citations
- Conseil des académies canadiennes. La valeur du transport maritime commercial pour le Canada, 2017
- Hildebrand, J. A. « Impacts of anthropogenic sound », dans J. E. Reynolds III, (Ed.), Marine Mammal Research: Conservation Beyond Crisis, Baltimore, The John Hopkins University Press, 2005, p. 101-124.
- Hildebrand, J. A. « Anthropogenic and natural sources of ambient noise in the ocean », Marine Ecology Progress Series, vol. 395 (2009), p. 5-20.
- Enregistrements sonores avec l’autorisation à titre gracieux des organismes suivants : Pluie – Sonatech, Inc.; Séismes – Ocean Networks Canada; Bouches hydrothermales – Tim Crone; Tempêtes – Henry Bass, Roy Arnold et Anthony Atchley; Craquement de glace – Ocean Networks Canada; Vie marine – Sheila Patek; Ondes de surface – Earth Vibes; Navire qui passe à proximité d’un groupe d’épaulards – OrcaLab; Navires commerciaux – OrcaLab; Bateaux de plaisance – Ocean Networks Canada; Motoneige sur la glace – Ocean Networks Canada; Battage de pieux – Orca Sound; Sonar – Ocean Networks Canada; Expériences séismiques – J & A Enterprises, Inc.
- Transports Canada. Comprendre les bruits sous-marins d’origine anthropique, 2017.
- Ross, D. Mechanics of underwater noise, Pasadena, Pergamon Press, 1976.
- Organisation maritime internationale. Noise from commercial shipping and its adverse impacts on marine life (Bruits provenant de la navigation maritime et leurs effets nuisibles sur la vie marine), 2013.
- Veirs, S., V. Veirs et J. D. Wood. « Ship noise extends to frequencies used for echolocation by endangered killer whales », PeerJ. doi: 10.7717/peerj.1657 (2016).
- Lesage, V., C. Barrette, M. C. S. Kingsley et B. Sjare. « The effect of vessel noise on the vocal behavior of belugas in the St. Lawrence river estuary, Canada », Marine Mammal Science, vol. 15(1), no1 (1999), p. 65-84.
- Discovery of Sound in the Sea. (2017). Beluga whale, white whale.
- Discovery of Sound in the Sea. (2017). North Atlantic Right Whale.
- Orca Network. Southern Resident Orca Community Demographics, Composition of Pods, Births and Deaths since 1998, 2017.
- Port de Vancouver. Programme ECHO (amélioration de l’habitat et de l’observation des cétacés), 2017.
- Pêches et Océans Canada. Évaluation des preuves scientifiques à l’appui de la probabilité d’efficacité des mesures d’atténuation des niveaux de bruit dus aux navires subis par les épaulards résidents du sud, 2017.
- Pêches et Océans Canada. Baleine noire de l’Atlantique Nord, 2017.
- Canadian Whale Institute. Changing Marine Policy to Protect Right Whales, 2017
- Pêches et Océans Canada. Béluga (Population de l’estuaire du Saint-Laurent), 2017
- Registre public des espèces en péril. Profil d’espèce, 2017